Des incidents ont émaillé la soirée de samedi à Marseille et Lyon, après le match Algérie-Egypte. Les supporteurs de l’Algérie ont violemment manifesté leur déception…
À Marseille, les policiers ont dispersé à coup de gaz lacrymogènes un petit groupe de jeunes gens qui lançaient des fumigènes sur la Canebière, où des feux de poubelles ont été allumés et du mobilier urbain dégradé. Plusieurs commerces ont également été atteints par des projectiles et des vitrines brisées. Six bateaux de plaisance, atteints par un fumigène, ont brûlé dans le Vieux-Port de Marseille, et deux d’entre eux ont coulé. Au total, huit personnes ont été interpellées.
Le centre-ville de la cité phocéenne avait été placé sous haute surveillance, avec près de 600 membres des forces de l’ordre mobilisés. Les alentours du port ont été coupés à la circulation samedi soir et les nombreux kebabs tenus par des Egyptiens ont bénéficié d’une protection spéciale. Car Marseille compte la première communauté d’origine algérienne de France, avec “plus de 100.000 ressortissants algériens ou franco-algériens”, a rapporté Omar Djellil, vice-président de l’association “Présence citoyenne”.
Lyon a également été le théâtre de violences. La police a tiré avec des flashballs afin de disperser une centaine de supporteurs qui s’étaient attroupés dans le centre-ville après la fin du match. Certains ont fracturé deux vitrines. Huit personnes ont été placées en garde à vue. Les pompiers ont recensé quatre feux de voiture et quatre feux de poubelle.
À Grenoble, 17 véhicules ont été incendiés, des vitres de bus ont été brisées et la circulation a été perturbée par des “supporters”. Des projectiles ont été lancés contre les forces de l’ordre, qui ont procédé à cinq personnes interpellations.
À Paris, les supporteurs sont rentrés dans le calme. Plusieurs milliers de jeunes supporters de l’Algérie ont défilé dans une ambiance de fête sur l’avenue des Champs-Elysées à Paris, malgré la défaite de leur équipe.
europe1.fr